Le lendemain matin le timing est plutôt serré. Mais on prend le risque de visiter un peu Cork, ou tout du moins, de rayonner entre notre hôtel et la gare routière. On s’engage dans les rues, alors que le soleil commence à se lever, on profite alors des lumières bleutées au-dessus de la Lee, la rivière qui traverse Cork.
On remonte les rues, sans savoir où elles nous mènent. C’est bientôt l’heure du début des cours, les gamins en uniforme fourmillent dans les rues, se croisent, se bousculent, se chamaillent, nous au milieu de tout ça, on jette un œil sur l’architecture de la ville. Croisant des bâtiments en brique, des maisons au toit pointu, une cabine téléphonique hors d’usage et totalement déglinguée ou encore une église tout droit sortie d’un bouquin d’heroic fantasy.
Au détour d’une rue on s’engage dans une impasse, intrigués par l’ambiance qu’elle dégage. On comprend vite que l’impasse se termine par une cascade naturelle qui vient mourir dans un petit bassin juste au pied de la terrasse d’un B’n’B.
La présence des poutrelles métalliques et des poulies, montre bien que beaucoup de coins comme celui là doivent se cacher dans Cork, rappelant le passé industriel et portuaire de la ville.
Les façades des boutiques sont colorées, majoritairement des pubs dans cette rue. Mais aussi un fish’n’chips à la devanture bleu turquoise, qui, avec le même système que la friterie Antoine à Bruxelles, n’ayant pas de place à l’intérieur, vous propose de commander votre repas et d’aller le manger, accompagné d’une bière, dans le pub d’en face.
On s’enfonce encore un peu plus dans les ruelles, pour tomber dans une série de petites artères où le street art est roi. Sur le même côté de la rue, on peut trouver des graff’ plus classiques aux couleurs vives, rappelant que l’Irlande a aussi sa place sur l’échiquier du graffiti.
Mais aussi des pièces, des scènes différentes, plus humoristiques, prenant en compte l’espace dans lequel elles ont été peintes. Comme ce regard de femme coincé entre le bas de fenêtre et le sol.
Ou encore ces pièces géométriques, presque psychédéliques qui ont été faites dans l’espace restreint d’une porte de garage.
On termine la rue par une vision, disons différente de la théorie de l’évolution, et un angle de bâtiment qui rappelle les couleurs flashy de Murakami pour retomber sur la rue principale, aveuglé par un rayon de soleil.
On retraverse la Lee River, pour retourner en sens inverse, sur l’autre berge, vers la gare routière, profitant des dernières belles lumières que nous offre Cork. Cette visite rapide de la ville, tôt le matin, nous a donné envie de revenir, de farfouiller, de fouiner dans cette ville au passé important.
On saute dans le bus, direction l’aéroport pour un retour sous le soleil vers Paris. Arrivés en France, nous serons accueillis par une purée de pois sans nom, faisant démentir qu’en Irlande il fait plus moche qu’en France.
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