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Ce voyage passe moins vite que l’année dernière, mais en même temps on est déjà mercredi ! Aujourd’hui on quitte Mývatn, encore sous un soleil radieux avec des couleurs pastel comme seuls les paysages hivernaux et froids sont capables de donner.

 

Le temps de tout mettre dans la voiture, j’alterne entre prendre des photos et jouer avec le chien qui décidément a fait moi son meilleur pote, du moins pendant 2 jours.

La température est un peu remontée et ça fait du bien. Plutôt que de revenir totalement sur nos pas, on fait un petit détour, en passant par la route 848, sur le côté ouest du lac qui donne à voir de jolis points de vue en hauteur surplombant l’ensemble du lac.

Encore une fois le beau temps est avec nous, le soleil est levé et pointe parmi une immense mer de petits nuages.

On rejoint de nouveau la route numéro 1 pour s’arrêter, comme avant hier au milieu du désert blanc qui surplombe le lac. Entre temps, la route qui fait une sorte de cuvette, nous a fait traverser une nappe de brouillard assez surprenante mais très courte, sans doute dû au fait de la rivière en contrebas qui à dû créer une énorme nappe de condensation.

 

En tout cas, avant de quitter cette région extraordinaire – au sens premier du terme-, on est obligés de se prendre un thé et un petit gâteau sur cet arrêt de bord de route, qui restera l’un de nos plus beaux « point of view « .

On continue la route numéro 1 sur la portion que nous n’avons pas empruntée à l’aller, ce qui nous mène à Goðafoss. Cachée derrière un pont, c’est d’abord sa brume que l’on aperçoit en premier. Sauf que voilà on est dans le sens du vent, le nuage de bruine tombe directement sur nous, déposant de fines gouttelettes sur l’objectif, le pied et le boitier.

 

Malheureusement ça gèle instantanément en raison de la température. Résultat, l’appareil est inutilisable pendant un bon bout de temps. Toute tentative de prendre des photos se solde par des effets étranges. Heureusement c’est le filtre protecteur qui prend et non directement l’objectif.

On repasse par la voiture pour réchauffer tout ça, pour nettoyer et trouver un spot plus en contrebas en espérant ne pas revivre la même mésaventure. Difficile à prendre en photos, car les spots accessibles l’été ne le sont plus du tout l’hiver, la cascade est plongée dans l’ombre, tandis qu’à côté le soleil tape sur la neige, bref l’endroit est beau, et les photos ne le reflètent sans doute pas assez.

 

Et c’est dommage parce que Goðafoss a une belle histoire derrière elle. En effet, en l’an 1000, l’Alþing, le parlement islandais a demandé à Þorgeir Þorkelsson Ljósvetningagoði de choisir si le peuple islandais adoptait le catholicisme. Décision qu’il prit. Une fois rentré chez lui pour entériner cette décision, il décide de jeter les effigies des divinités païennes dans la cascade. Suite à ça, la cascade fût rebaptisée Goðafoss la « Chute des Dieux ».

Les kilomètres de route s’enchaînent jusqu’à Akureyri. On fait un rapide petit tour dans la ville, on tombe sur une grande fresque murale. La scène graffiti islandaise en général semble plutôt bien organisée, présente et avec beaucoup de style et de talent. On remarquera que les aurores boréales sont même présentes sur les graffiti.

 

On décide de faire une exception, on en a un peu marre des sandwichs tous les midis, on est dans une grosse ville, alors on veut se faire un petit extra. Direction Strikið, un restaurant au 5ème étage qui surplombe le petit port d’Akureyri.

 

Dans l’ascenseur, sans trop comprendre pourquoi on trouve une chaise et une table. Bonne façon d’accueillir ses hôtes ou juste une livraison de mobilier ?

Surplombant la ville on se prend chacun une bière locale, Kaldi pour Cécile, et la magnifique et excellente Einstök pour moi. L’étiquette est belle, le logo magnifique, même le papier de l’étiquette en fait un packaging soigné.

 

Bref avec ses touches de coriandre et d’écorce d’orange, elle fait un compagnon parfait pour les plats à venir, que l’on attend en profitant de la vue sur le port.

Au menu, on prend tous les deux un omble chevalier, un poisson typique des pays froids, avec sa peau croustillante.

 

Que l’on enchaîne avec un petit dessert tout en discutant avec la serveuse qui nous parle de la France.

Nous voilà de nouveau à déambuler dans les rues d’Akureyri. On passe par le port, le centre culturel à l’architecture bétonnée, et nous voilà à l’assaut des rues en pentes, qui ne fait que confirmer notre première comparaison à Tromsø lors de notre rapide passage à l’aller.

J’ai un petit coup de cœur pour cette ville d’un passé riche économiquement parlant, des bâtiments art déco, qui côtoient des maisons en bois typiquement nord-américaines. Du centre sportif à la piscine municipale en passant par un musée, chaque bâtiment a un petit truc qui fait qu’il retient notre attention.

Aujourd’hui Akureyri est la deuxième ville du pays, avec ses 17 000 habitants. Mais en 1602, la ville n’était qu’un simple comptoir marchand, seulement occupé une partie de l’année par des colons, danois pour la plupart.

 

Vers la fin du 18ème siècle, le village comptait une dizaine d’habitations, tous des négociants danois. Puis rapidement, en raison de la fertilité de ses terres et de la bonne situation de son port, la ville prospère, comptant alors 1370 habitants en 1900.

Petit à petit les choses bougent, se construit le plus gros chantier naval du pays, et s’ouvre aussi une université, rajeunissant grandement la population.

 

En effet il semble faire plutôt bon vivre à Akureyri. Les gamins sortant de l’école s’amusent à descendre les pentes abruptes de la ville sur les fesses, les gens bouquinent à l’intérieur des cafés.

On termine notre tour de la ville, par l’église emblématique d’Akureyri, l’Akureyrarkirkja dessinée par le même architecte que celle de Reykjavík, à savoir Guðjón Samuélsson. Toute en basalte, elle est surnommée la cathédrale de glace.

 

Malheureusement l’église est fermée, impossible d’en admirer l’intérieur, alors on se contente de prendre en photo son architecture, et la vue de son promontoire.

Assourdis par le bruit des tracteurs aux pneus chainés qui nettoient la ville de la neige, on continue notre balade, tombant en admiration devant ces petites maisons colorés, parfois aux allures far-west ou de style Nouvelle-Orléans.

 

De loin on pense que toutes ces maisons sont en bois mais fait elles sont bardées de tôle ondulée, souvent repeinte.

Arrivés en bas de la ville, on récupère notre voiture sur le parking de l’office de tourisme, contents d’avoir pris le temps de se promener dans les artères pentues d’Akureyri.

On sort de la ville sous les nuages, le même nuage dont Andrea nous disait qu’il trône toute l’année au-dessus de la ville.

 

Face à nous une grande chaîne de montagnes dont Tröllafjäll et Kerling. La route noire, les montagnes blanches, la terre ocre, et le ciel chargé, le paysage est magnifique, si emblématique de l’idée qu’on se fait de l’Islande en hiver.

On profite d’être là le long de la route pour aller jeter un œil à ces fameux chevaux islandais. Leur crinière est si épaisse qu’on croirait être de la moquette. Certains ont des reflets blonds, marron, d’autres sont mouchetés de blanc.

Ces chevaux sont la fierté des islandais, il est l’un de seul cheval au monde à avoir 6 allures, contrairement aux trois des autres races. Il possède une renommée internationale qui en fait un animal aussi bien de travail que de concours.

La route numéro 1 continue et monte encore et encore passant au beau milieu de Kirkjufjäll et Gloppufjäll à gauche mais aussi Grjotarhnjukur.

 

Soudain, les paysages sont blancs, les serpents de neige se font de plus en plus présents sur la route, et les congères qui vont avec aussi. Le vent se lève, fort, voire très fort. La visibilité se réduit passant de 5 mètres au minimum à 50 mètres au maximum. C’est impressionnant. On roule au milieu pour éviter les congères, on ne voit les voitures qu’au dernier moment, la voiture résonne du son du vent, la montée est abrupte.

 

Sur la route les serpents de neige poussés par le vent, donne des allures de fumées virevoltantes sur l’asphalte. Ils sont tellement présents, qu’on ne discerne plus le goudron et c’est comme ça sur environ 30 km. Les voitures roulent à 30 à l’heure, certaines préfèrent attendre que ça passe.

 

On s’arrête un instant, pour mesurer l’ampleur de la tempête, et la force du vent. Sur le même parking que nous, un islandais avec son van préfère attendre que ça passe. Nous continuons tant bien que mal sur cette portion de route éprouvante pour les nerfs et pour la concentration.

 

Et puis comme d’habitude, au détour d’un virage, la topologie change, la neige disparaît, le paysage s’aplanit laissant entre apercevoir une rivière gelée par endroits. Ne reste que le vent, toujours aussi fort et en bourrasques violentes.

Nous avalons les derniers kilomètres jusqu’à Varmahlíð et notre hébergement à Bakkaflöt. Ah oui si vous prenez la route en Islande, que vous vous enfoncez dans les terres, que vous cherchez une adresse, si il y a une chose à comprendre ce sont ces panneaux bleus.

 

Ce qu’on prend de prime abord, et c’est la même chose sur une carte routière, pour des noms de villages, sont en fait juste le nom des maisons. Ce genre de panneau peut surprendre, mais en fait ils sont relativement simples d’utilisation, une fois qu’on a compris le truc.

Nous prenons possession de notre chalet, le temps d’ouvrir une Thule, bière islandaise, on prend connaissance de la météo à la télé. Ce soir une violente tempête avec des rafales à 90 km/h est attendue dans le sud.

Ici nous n’avons que la queue de cette dépression, avec des vents à 50/60 km/h. On jette d’ailleurs un coup d’œil sur Vegagerdin, le site qui donne l’état des routes, et là on se rend compte que nous avons passé la route du fjord au bon moment.

 

Lorsque nous arrivons sur la carte, elle est passée de couleur blanche à violette, ce qui équivaut à « Difficult Driving », et quelques heures plus tard nous constaterons qu’elle est désormais rouge : « Impassable », elle y sera encore le lendemain matin et ce pendant 2 jours.

 

Nous avons une pensée pour l’islandais sur le parking avec sa remorque, est-il resté bloqué dans la tempête ou a-t-il pu reprendre la route ?

 

Dehors le vent souffle toujours très fort, s’engouffrant dans les interstices, faisant siffler la maison, et parfois même trembler.

 

Il est constant, étrange, parfois inquiétant. Ce soir les prévisions d’aurores semblent être bonnes, mais les nuages sont coincés dans le fjord. Alors on file se coucher pour attaquer une nouvelle journée.

3 Commentaires
  • Christophe
    Posted at 12:23h, 14 septembre Répondre

    Hello, bête question: vous trouvez où les bières locales? Nous à part au pub et restaurant, je n’ai trouvé que la Gull allégée en supermarché.

    • retourdumonde
      Posted at 15:25h, 14 septembre Répondre

      Salut Christophe, on avait tout simplement fait le plein dans un supermarché de Borgarnes et dans un magasin d’alcool – dont le nom m’échappe – dans la même ville.

  • Christophe
    Posted at 15:17h, 20 septembre Répondre

    J’y retourne en avril, j’essayerais de trouver ! merci

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