Camping :
On n’avait jusque alors jamais fait cette rubrique mais pourtant elle s’y prête.
Avant de partir nous nous sommes renseignés sur ce que les locaux appellent le Boondocking, à savoir le camping sauvage. On a lu tout et son contraire, que ce n’était pas autorisé, interdit, toléré, accepté. En nous renseignant on s’est vite rendu compte qu’il existait en Amérique du Nord, une catégorie de personnes qui se surnomment eux-mêmes les Wallys. Les Wallys ce sont les personnes propriétaires ou locataires de camping-car qui ne dorment la majorité du temps que sur les parkings de Walmart, l’une des plus grandes chaines de supermarchés nord-américaine. Ce qu’on pensait être un phénomène marginal s’est révélé être bien plus que ça. Pour nous il était hors de question, sauf en cas d’extrême nécessité.
Difficile de se prononcer pour la période estivale mais sachez que nous n’avons rencontré aucune difficulté pour nous poser le soir. On nous avait conseillé si vraiment ne nous trouvions pas où se poser, soit sur les ports, soit devant les églises ou pour finir, devant les Community Hall, c’est à dire les Salles des Fêtes. Nous, nous avions pour principe de repérer sur la carte les petits pictogrammes avec une table de pique-nique et d’aller voir s’il était possible de s’y poser. Notez que bien souvent dormir sur le parking d’un Parc qu’il soit National ou Provincial est interdit. Je ne vous cacherais pas qu’il nous est arrivé plus d’une fois d’outrepasser cette règle devant le peu de monde que nous avions autour de nous.
Même si nous outrepassions les interdictions, nous prenions toujours soin de trier nos déchets, de ne pas laisser de traces derrière nous (épluchures, papier,…), et de faire attention à ne pas laisser d’odeurs ou de traces de cuisine proche du Truck Camper afin de ne pas attirer les animaux. Des règles de bon sens, surtout que nous avons pu constater le nombre de détritus abandonnés dans les parcs. A noter que tous les parkings des Parcs et autres curiosités sont dotés de toilettes sèches et de poubelles.
Dans le Parc National des Hautes-Terres-de-Cape-Breton, il existe des points d’arrêts faisant office de camping. Même hors saison, une salle commune reste ouverte, avec chauffage au bois (enfin quand il reste du bois), toilettes, éviers et robinets. Attention toutefois à bien faire bouillir l’eau avant de l’utiliser.
Ces campings sont logiquement payants même hors saison, c’est à dire qu’à l’extérieur il y a, dans une boite fermée, des enveloppes où vous déposez votre monnaie, vous indiquez combien vous êtes, combien de temps vous restez, etc… Et ensuite vous déposez l’enveloppe dans un tronc. Une amie ayant vécu au Canada nous avait parlé de ce principe, et pourtant la dame du Parc à qui nous avons posé la question avant d’acheter notre droit d’entrée, nous a signalé qu’il n’était pas nécessaire de s’acquitter de ce paiement.
Pour terminer, il existe très peu de campings ouverts hors saison, les derniers fermant pour la plupart fin octobre. Passée cette période il n’en reste qu’un ou deux ouverts toute l’année dans toute la Nouvelle-Écosse. C’est donc un point à prendre en considération. Pour savoir lesquels pas d’astuces particulières, si ce n’est récupérer la liste des campings sur le site de l’office de tourisme de la Nouvelle-Écosse et ensuite recouper sur chaque site de camping – quand ils en ont un – pour voir leur période de fermeture.
Hormis cela tous ceux que nous avons faits étaient propres, bien équipés, rien à redire à ce niveau là.
Location de RV (Recreation Vehicle) :
Pour nous deux, il était hors de question de louer un truc énorme. Ce qu’il y avait de plus petit c’était donc ce qu’ils appellent un Truck Camper, à savoir une cellule aménagée sur une benne de pick-up. Ca reste quand même un gros bébé qui gîte quand il y a du vent, ou sur des routes accidentées.
L’ayant loué aux portes de l’hiver – entre fin octobre et début novembre – notre maison était winterized. Entendez par là que vous n’avez pas d’eau, interdiction d’utiliser les canalisations de l’évier, de la douche, et ne pensez même pas utiliser les toilettes. Vous voilà donc obligés de faire appel à la débrouille, pack de bouteilles d’eau, bidon, bassine pour la vaisselle, etc…
Chez Fraserway, et je ne sais pas si c’est valable aussi dans le reste du Canada et chez d’autres loueurs, mais une fois votre location effectuée, ils vous faut acheter des packs de kilomètres, par tranche de 500, 1000 ou 2000 km, à rajouter au prix de la location. On avait beau avoir tout bien calculé, on a dépassé de 400 km. Comptez 0,39 $CAD par kilomètre supplémentaire.
Il vous faut aussi louer des Convenience Kits, qui comprennent la literie, les couverts, les casseroles, verres,…
Un dernier point, hors saison lorsque l’activité touristique est beaucoup moins forte, n’hésitez pas à négocier le tarif. Pour notre part nous avons obtenu 25% de rabais sur la facture finale, ce qui n’est pas négligeable.