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L’Écosse, en hiver, en camper van, c’était vraiment le voyage qui nous a fait décompresser après de – trop – nombreux mois passés à Paris.

 

Des paysages époustouflants, des gens charmants, pas trop de touristes, L’Écosse nous a attrapé, pour la première fois pour moi, la deuxième fois pour William.

 

Novembre n’a pas été trop pluvieux pour nous, contrairement à l’Irlande l’année précédente. La saison des bruyères nous a révélé des paysages colorés, tout en retrouvant les ambiances d’hiver que nous apprécions tant.

 

Et nous ne regrettons pas la solution du van, que nous avons baladé sur toutes les routes, même les plus pentues. Même si cela demande une autre organisation : économies d’énergie, gestion différente de la nourriture et de l’eau, il nous a permis de gagner plus de temps dans la journée et surtout de se déconnecter complètement.

 

Le camper-van nous a donné le luxe de pouvoir choisir les endroits où dormir, et donc de se réveiller au milieu de nulle part, poussant alors encore plus loin le dépaysement.

Cartes et Guides

Nous retournons à nos racines et retrouvons à chaque voyage notre cher Guide Vert. En plus de se référer directement à la carte Michelin que nous avions emporté, il a su au fil des années s’adapter au besoin des voyageurs et ajouter une courte sélection par région d’hôtels et de restaurants. Toujours par région, leurs idées d’itinéraires sont bien présentées pour que l’on décide de les suivre entières, ou en partie.

Et non, toujours pas de GPS pour nous, mais une carte Michelin classique ! Qui a tout de même quelques limites : certaines routes ne sont pas numérotées, et certains villages n’y figurent pas. La carte du voyage qu’avaient fait William et ses parents est venue compléter l’actuelle.

 

En complément, nous avions une carte touristique de l’Écosse, indiquant châteaux, jardins, distilleries, musées et galeries d’art. Elle permet de bien compléter la carte Michelin, car, dans certaines zones, elle indique beaucoup plus de routes, et nous a, par exemple, permis de découvrir le Skebo Castle ! La Scotland Touring Map n’a qu’un seul défaut : elle résiste mal à l’humidité et aux maltraitances (normales) du voyage.

Quelques chiffres :

  • 1703 kilomètres
  • Prix du Diesel : entre 1,28 £ et 1,37 £
  • Prix d’Aller/Retour par EasyJet : 132€ par personne (sans bagages en soute)
  • Prix de location du camper-van via Atlas : Environ 80£ / jour
  • Pour les hébergements, on a compilé dans un article, tous nos spots (avec coordonnées GPS) et les campings : http://www.retourdumonde.fr/blog/hebergement-toi-toi-mon-toit-ecosse/

On a mis d’autres chiffres un peu moins sérieux sur notre blog, dans notre article bilan.

1703

Kilomètres

3

nuits en camping

5

nuits en sauvage

9

cartes postales

Informations Pratiques :

Les Routes :

Il faut le savoir, la majorité des routes en Écosse, et plus particulièrement dans les Highlands, se composent de routes à voie unique. C’est à dire une route de la largeur d’une seule voiture, avec des refuges (passing place) de manière aléatoire mais souvent très rapprochés (tous les 50 à 100m). C’est un rythme à prendre, ça demande aussi un peu plus d’attention, bien voir si une voiture arrive, évaluer la distance de l’arrivant et de la «passing place», la plus proche pour ne pas mettre le conducteur ou vous même en situation difficile. Les écossais y sont habitués, et il est rarement arrivé que l’on ne nous remercie pas de laisser passer (un convoi funéraire, mais bon ils étaient tout excusés).

 

L’écossais, même si il a la fâcheuse tendance à oublier, voire à ne jamais utiliser son clignotant, conduit bien. Il connaît ces petites routes, pour lui, pas de danger. A noter que certains axes secondaires (voir tertiaires) ne sont parfois pas du tout entretenus durant l’hiver. Libre à vous de vous y engager, à vos risques et périls et en connaissance de cause.

 

A noter que, un peu comme en Inde avec les vaches sacrées, en Écosse, l’animal est roi. Ne comptez pas sur les panneaux pour vous prévenir d’un troupeau de moutons, ici majoritairement tous les animaux se promènent en liberté, et il n’est pas rare de se faire surprendre au détour d’un virage par des moutons au milieu de la route ou pire encore des vaches. Seuls les passages répétés sur les «cattle grid» (passage canadien, selon le terme adéquat de notre code de la route), vous préviendrons de la présence possible d’un troupeau.

 

Code de la route :

Qui dit pays anglophone, dit au revoir le système métrique. Préparez-vous à faire des calculs de conversion entre miles et kilomètres. Pour faire rapidement le calcul rajouter la moitié des miles pour avoir une équivalence approchante en kilomètres (Pour 30 miles : 30 + 15 = 45 kilomètres). Donc 30 m/h en ville, 60 m/h sur les petites routes et 70 m/h pour les autoroutes ou les quatre voies.

 

Climat :

Bon on peut le dire, nous avons eu de la chance durant ce voyage. Oui nous avons eu de la pluie, pas tous les jours, mais nous avons souvent eu du beau (beau, pas chaud). Quelques couchers de soleil pour le plaisir des yeux. Mais votre pire ennemie, au-delà de la pluie c’est l’humidité. Ce serait mentir de dire que nous n’avons jamais eu froid. Bien souvent dans la journée, et surtout certaine nuit, l’humidité pénétrante nous a glacé les os. Le lendemain matin de notre dernier jour, nous aurons même la surprise de constater une fine couche de givre et de glace recouvrant la lande. Malheureusement nous n’avions pas de thermomètre mais nous avons à peu près évaluer une large fourchette de température entre 12°c et 0°c, ou même un peu en dessous.

 

Ah oui, le vent souffle en Écosse. Fort, voir parfois même très, très fort. Entre deux montagnes, près de la mer, ou en plaine, les paysages d’Écosse sont un terrain idéal pour les courants d’airs ou les rafales puissantes.

 

Station essence :

Bon, à force on commence à être habitués aux endroits un peu dépourvus de stations essence. Garder en tête un principe simple : Grosse ville, ou village avec beaucoup de départs de randonnée = station service. En gros comme en Islande, comme en Norvège ou ailleurs, si vous voyez une pompe, faites le plein sans vous poser la question.

 

Surtout quand vous bougez en camper-van, et que vous vous perdez sur des petites routes sans village, vous ne savez jamais quand vous croiserez de nouveau de l’essence. Pour ce qui nous concerne, nous avons gardé le principe de la demi jauge. Une fois cette limite atteinte du demi plein, remplir le réservoir remontait alors dans les priorités de la journée. Bon, on a failli se faire surprendre deux fois, à finir quelques kilomètres sur la réserve. Soyez donc prudents, et faites le plein !