26 Oct Promenade dans les rues de M’dina à Malte
Alors que l’hiver approche quoi de mieux qu’un petit intermède de soleil et de douceur ? Pour cela nous vous emmenons à Malte et plus précisément à M’dina, l’ancienne capitale fortifiée de l’île.
Lorsque nous étions allés à Malte, on nous avait conseillé de garder la visite de M’dina pour la fin de la journée. C’était, nous disait-on, le meilleur moment pour apprécier les couleurs de miel des pierres de cette ville. Mais surtout à cette heure-ci, les cars de touristes sont rentrés sur La Valette ou St Julian, le rush est passé, et la ville s’offre à vous. Libre à nous de déambuler dans ces petites artères où le silence de la cité n’est interrompu que par les miaulements des gros matous qui s’étendent de tout leur long sur le capot des voitures ou sur les pierres des porches encore gorgés de soleil.
Mais avant d’arriver à M’dina vous devez forcément passer par Rabat, car les deux villes sont jumelées, collées l’une à l’autre. Nous avons commencé notre balade du côté de la magnifique église Saint Paul qui, posée sur une petite place depuis 1680, fait face à des petits cafés sous des arcades où les petits vieux du quartier assis sur un banc ou sur des chaises refont le monde comme un peu partout ailleurs. Ce quartier de Rabat sert un peu d’introduction à M’dina, car là aussi les rues sont calmes et désertes, les échoppes aux enseignes en bois vous rappellent sans cesse l’ancienne domination anglaise, mais aussi française car nous passons devant une maison avec un magnifique bow window (pour le coup typiquement british !) arrondi bleu qui fait le tour de la maison ornée d’un gigantesque mât, qui n’est autre que le siège de la fanfare locale (chaque ville à la sienne et aux yeux des habitants c’est presque plus important que le club de foot local) nommée « L’Isle Adam Band Club ».
Culminant à 200m d’altitude (ce qui pour Malte est quand même assez haut, vu que le point culminant de l’île est à…253m), l’histoire de la ville de M’dina est longue, compliquée, faite de conquêtes, de reconquêtes, tantôt par les Grecs, les Romains, les Arabes, les Germains et tout plein d’autres conquérants restés plus ou moins longtemps dans la ville (même Napoléon y a fait son petit séjour).
Comme je disais plus haut, M’dina se résume en un dédale de petites artères, un labyrinthe où se perdre est un bonheur tant la quiétude et la douceur de vivre y règne. Le fait que les ruelles de M’dina soient si étroites tient en deux raisons. La première est tout simplement climatique, en effet ce dédale de rues serrées procure de l’ombre ce qui, au vu des températures du pays est loin d’être négligeable (lorsque nous étions à Gozo, mi-mai, le mercure frôlait facilement – voire très facilement – les 38°c à l’ombre) et en hiver ce système fonctionne tout aussi bien puisqu’il « casse » la course du vent. La seconde raison est plus stratégique et militaire, ces petites rues représentant un nombre incalculable de bons coins propices aux embuscades (les envahisseurs n’avaient qu’à bien se tenir !).
Notre déambulation dans M’dina est parmi l’un de mes meilleurs moments à Malte. Après une longue journée de marche, de visite, de route (bon ok l’île par la route fait 35km sur 35km c’est pas non plus….) se retrouver dans une ville magnifique, avec un soleil rasant qui vient donner aux maisons des teintes chaudes, tantôt jaune, tantôt orange, entre miel et caramel est un superbe spectacle. Mais surtout ce que nous avons apprécié, c’est le silence qui y règne (C’est d’ailleurs l’un de ses nombreux surnoms : La ville du silence). Les quelques rares habitants (ils sont un peu moins de 400 chanceux, habitant la ville depuis des générations, la condition sine qua non pour habiter la forteresse de M’dina) profitant de la douceur clémente pour faire leur promenade, ou bien comme ces petits vieux, que nous avons croisés, pour se rendre à l’église.
Le seul monde que nous croiserons sera un groupe de touristes russes sur les remparts de la ville qui s’était payé l’attraction touristique avec ménestrel et « Oyez, Oyez » de rigueur (imaginez ça en anglais avec un accent maltais). Depuis ces fameux remparts, on comprend bien la position stratégique de la ville. La vue sur l’île est dégagée et porte très loin puisqu’on en devine même les limites.
Sur le chemin du retour nous repasserons à nouveau devant la Saint Paul’s Church cette fois-ci illuminée et parée de multiples guirlandes lumineuses sans doute pour une fête (d’ailleurs durant tout notre périple les églises seront décorées de la sorte sans qu’on sache vraiment de quelle fête il s’agisse, si jamais vous avez la réponse n’hésitez pas !).
Bref si il vous vient l’idée de passer à Malte, et Dieu sait que c’est une destination dont on parle de plus en plus, et ce n’est pas le très beau carnet de voyage de Griottes qui me fera dire le contraire, surtout prenez le temps de déambuler dans les rues de M’dina, à la fin de la journée, là où la température devient douce, et où le silence s’apprécie.
Pour celles et ceux qui veulent encore plus de photos de Malte n’hésitez pas à allez faire un tour sur notre classeur Malte sur Flickr.
Gabrielle
Posted at 16:00h, 14 décembreCes photos sont sublimes ! Très bel article !
retourdumonde
Posted at 16:02h, 14 décembreMerci Grabrielle !
Il faut dire que M’dina, surtout durant les « Golden Hours » est un modèle qui se prête facilement au jeu 😉
Kaki
Posted at 22:46h, 02 juinSur une de tes photos de Mdina se cache la maison familiale, c’est marrant 😉
Kaki Articles récents..Manucure de la semaine…
retourdumonde
Posted at 10:26h, 03 juinJe ne te demanderais pas laquelle (enfin pas ici) sinon je risquerais d’aller y squatter ! 😉
Agnes Castera
Posted at 22:15h, 24 octobreJ’ai eu la chance de visiter M’dina en juillet 2017 et j’ai beaucoup aimé! Merci pour ce charmant article qui révèle votre amour pour l’endroit et m’a fait revivre les moments que j’y ai passé